Lomé Actu 04 août 2025 – Nazih Marwan Al-Azzi, un jeune Gabonais d’origine libanaise, fait l’objet d’une enquête internationale après avoir revendiqué la détention d’enregistrements compromettants visant le chef de l’État gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema. Actif sur les réseaux sociaux sous le nom « Nazih », il aurait exigé six milliards de francs CFA pour ne pas publier les contenus.
Âgé de 25 ans, l’influenceur a été brièvement interpellé au Gabon avant de quitter le territoire. Il a ensuite été appréhendé à Beyrouth par les services de sécurité libanais, à la demande des autorités gabonaises. Selon une source proche du dossier, l’arrestation fait suite à la publication d’un premier enregistrement d’une conversation supposée privée entre Nazih et le président gabonais.
Dans ses déclarations publiques, l’activiste affirme être en possession de 46 fichiers audio et 14 vidéos, tous potentiellement nuisibles à l’image du chef de l’État. Une annonce qui a agité l’opinion publique gabonaise toute la semaine.
Une affaire de chantage à l’échelle internationale
Le jeune homme, désormais placé en détention au Liban, aurait posé ses conditions à Libreville : un versement de six milliards FCFA pour renoncer à toute diffusion. Une demande qui a provoqué une vive réaction dans le pays.
Face à l’ampleur de l’affaire, la communauté libanaise établie au Gabon a publié un communiqué dans lequel elle prend ses distances avec Nazih. Sur le plan judiciaire, bien que le Gabon et le Liban ne disposent pas d’un accord formel d’extradition, les deux États seraient parvenus à un compromis pour permettre un éventuel transfert.
Si extradé, Nazih pourrait être poursuivi pour chantage, diffamation publique et association de malfaiteurs. L’affaire soulève de nombreuses questions, tant sur le fond des accusations que sur leur possible instrumentalisation.