(Lomé Actu) – Les « réseaux araignées », ces branchements électriques anarchiques qui serpentent autour de Lomé, continuent de proliférer malgré les multiples annonces de l’État. Cette pratique, jugée dangereuse pour la sécurité des ménages et nuisible pour la stabilité du réseau national, est aussi le symptôme d’un manque criant d’infrastructures dans les quartiers en pleine expansion.
De Zanguéra à Noépé en passant par Adétikopé, beaucoup de familles ne disposent toujours pas d’un accès officiel à l’électricité. Faute de solutions, elles tirent des câbles de fortune depuis des poteaux éloignés, exposant leurs foyers à des incendies, électrocutions ou coupures généralisées.
Le ministère de l’Énergie mise sur le Projet d’extension des réseaux électriques de Lomé (PEREL), financé à hauteur de 47,8 millions d’euros par l’AFD, l’Union européenne et la banque allemande KfW. Ce programme lancé en 2018 prévoit l’installation de 1 850 km de lignes basse tension, 153 postes de distribution et la connexion de 150 000 foyers.
Mais sept ans plus tard, les résultats restent limités. Sur le terrain, les habitants dénoncent des retards interminables, tandis que les « réseaux araignées » demeurent la norme dans les zones périphériques.
En promettant une nouvelle fois d’y mettre fin, le gouvernement réaffirme sa volonté de réduire la fracture sociale liée à l’accès à l’électricité. Car au-delà du confort, l’électricité conditionne l’éducation des enfants, la sécurité des ménages et la survie d’une économie locale déjà fragile.