(Lomé Actu) – L’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre est montée au créneau dans l’affaire Marguerite Gnakadé, arrêtée le 17 septembre par des éléments encagoulés à son domicile de Tokoin Solidarité, à Lomé.
Dans un communiqué rendu public le 18 septembre, l’ANC qualifie cette arrestation « d’enlèvement » et exige la libération « immédiate et sans condition » de l’ancienne ministre des Armées. Le parti réclame également la libération de « tous les détenus politiques, y compris les jeunes enlevés ces derniers mois », soulignant que le régime RPT-UNIR gouverne désormais « hors-la-loi », au mépris des textes nationaux et internationaux.
Pour Jean-Pierre Fabre, cette interpellation musclée illustre une nouvelle fois la dérive autoritaire du pouvoir. Selon l’ANC, Mme Gnakadé paie le prix de ses prises de position critiques depuis mai 2025, lorsqu’elle a publiquement dénoncé la gouvernance de Faure Gnassingbé et appelé à un « sursaut national ».
L’ANC accuse ainsi le régime de chercher à « faire taire une voix discordante » et met en garde contre la banalisation des arrestations politiques au Togo. « La multiplication des enlèvements arbitraires est une grave atteinte à l’État de droit », insiste le parti.
Cette sortie de l’ANC vient s’ajouter à celles d’autres formations politiques et organisations de la société civile qui dénoncent une arrestation « arbitraire et humiliante » pour l’ex-ministre, sans que le gouvernement ne donne jusqu’ici la moindre explication officielle.