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Arrestation de Marguerite Gnakadè : Que reproche-t-on concrètement à l’ex-ministre des Armées ?

Togo : Marguerite Gnakadé reçoit un soutien de taille

(Lomé Actu) – L’arrestation de Marguerite Gnakadé, ancienne ministre des Armées et figure dissidente du régime de Faure Gnassingbé, continue de faire couler beaucoup d’encre. Emmenée à l’aube par des forces spéciales cagoulées à son domicile de Tokoin Solidarité, elle est soupçonnée d’« atteinte à la sécurité nationale » dans un dossier explosif qui mêle manifestations, mercenaires étrangers et financements présumés depuis la diaspora.

Une opération sous haute surveillance

Selon des sources judiciaires, l’opération a été menée sous la supervision des autorités compétentes et s’inscrit dans un contexte de surveillance renforcée après les manifestations du 30 août dernier. Ce jour-là, plusieurs mercenaires étrangers avaient déjà été interpellés.
Toujours d’après ces sources, Marguerite Gnakadé pourrait être poursuivie pour incitation à la rébellion et à la mutinerie armée, ainsi que pour complot contre la sécurité intérieure de l’État.

Une figure politique en disgrâce

Ancienne proche de la famille présidentielle, Marguerite Gnakadé s’était récemment imposée comme l’une des voix critiques les plus virulentes contre le pouvoir. Elle dénonçait le « bilan catastrophique » du président Faure Gnassingbé et avait même rejoint, le 30 août dernier, une marche organisée par le mouvement M66, hostile à la Ve République et favorable à un retour à la Constitution de 1992.
Un geste qui, dans le contexte togolais, équivaut à une véritable rupture politique.

Des soupçons de complot élargis

Selon des sources sécuritaires relayées par Togoenlive, les autorités ne voient pas seulement dans cette manifestation un acte de contestation, mais une opération de couverture pour un projet plus vaste. Des mercenaires étrangers auraient été identifiés et arrêtés avant leur déploiement, tandis que des caches d’armes auraient été découvertes à Lomé.
Les enquêteurs soupçonnent également une implication de la diaspora togolaise en Europe, qui aurait mobilisé des financements et des relais numériques pour amplifier le mouvement.

Que dit la loi togolaise ?

Si les charges retenues contre l’ancienne ministre se confirment, elle pourrait être poursuivie pour atteinte à la sûreté de l’État, un crime sévèrement puni par le Code pénal togolais.
À titre de précédent, Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du président, avait été condamné en 2011 à 20 ans de prison pour complot, tout comme le général Félix Kadanga, ancien chef d’état-major, également tombé en disgrâce.
Dans ce contexte, le spectre d’une peine similaire plane désormais sur celle que certains surnomment l’« amazone togolaise ».

Une affaire hautement politique

Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a encore précisé les charges exactes. Mais l’arrestation de Marguerite Gnakadé rappelle une constante de la vie politique togolaise : les défections de premier plan dans le cercle du pouvoir se terminent rarement sans conséquences judiciaires.
Entre soupçons de complot, tensions internes au sommet de l’État et inquiétudes pour la stabilité nationale, le cas Gnakadé pourrait devenir l’un des procès les plus médiatisés de la décennie au Togo.

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