Dix personnes comparaissent ce lundi 27 et mardi 28 octobre 2025 devant le tribunal correctionnel de Paris. Elles sont accusées d’avoir participé à une vaste campagne de cyberharcèlement et de diffusion de rumeurs sexistes visant la Première dame de France, Brigitte Macron.
Selon l’acte d’accusation, les prévenus — huit hommes et deux femmes, âgés de 41 à 60 ans — auraient tenu et relayé des propos malveillants portant sur le genre, la sexualité et la différence d’âge de Brigitte Macron avec le président Emmanuel Macron.
Ces agissements sont poursuivis au titre du cyberharcèlement aggravé et de la diffamation publique, des faits passibles de deux ans d’emprisonnement.
Une rumeur devenue virale
Au cœur du dossier, une rumeur apparue sur les réseaux sociaux en 2021, selon laquelle Brigitte Macron serait née homme, sous l’identité de son frère Jean-Michel Trogneux.
Cette fausse information avait été relayée massivement en ligne, avant d’être reprise par Candace Owens, influenceuse américaine proche de Donald Trump, cumulant des millions de vues sur YouTube.
La rumeur avait pris une telle ampleur qu’elle avait traversé les frontières, atteignant même les États-Unis.
Le couple présidentiel français a depuis déposé plainte contre l’influenceuse aux États-Unis, et prévoit de produire des preuves photographiques et scientifiques pour « mettre fin à ces mensonges ».
Cette affaire, très médiatisée, met une nouvelle fois en lumière les dérives du cyberharcèlement politique et la diffusion virale de fausses informations sur les réseaux sociaux.
