Lomé Actu, le 27 novembre 2024 – Le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso a convoqué le journal L’Observateur Paalga suite à la publication d’un article controversé sur l’armée malienne. Intitulé « Armée malienne : des généraux comme s’il en pleuvait », cet article est accusé de porter atteinte à la loi, à l’éthique et à la déontologie journalistique, selon un communiqué officiel du CSC.
Le directeur de publication du journal, accompagné de l’auteur de l’article, devra se rendre le jeudi 28 novembre 2024 dans les locaux du CSC pour une audition officielle. Cette convocation s’inscrit dans les missions du CSC, qui veille au respect des normes éthiques et légales dans la presse burkinabè.
Dans l’article incriminé, le journaliste de L’Observateur Paalga s’interroge sur la pertinence de la promotion en masse des militaires maliens, dont celle du président de la transition, Assimi Goïta, récemment nommé Général d’armée. L’auteur juge cette décision prématurée et contestable et critique également le bilan des autorités militaires maliennes dans la lutte contre le terrorisme, estimant que les résultats obtenus ne sont pas particulièrement brillants, malgré les efforts déployés.
Retrait de la licence de Joliba TV News
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de tensions concernant la liberté de la presse dans la région. Le CSC burkinabè avait dernièrement joué un rôle clé dans l’arrestation d’un chroniqueur malien après ses propositions jugées « insultantes » envers le peuple burkinabè lors d’une émission sur la chaîne Joliba TV News, où il commentait une tentative de coup d’État. État déjoué à Ouagadougou.
En réponse à cet incident, la Haute Autorité de la Communication (HAC) du Mali a pris la décision de retirer la licence de Joliba TV News, entraînant ainsi la fermeture temporaire de la chaîne. Cette décision a suscité une vive réaction dans les milieux médiatiques et parmi les organisations de défense des droits des journalistes, qui y voient une atteinte à la liberté d’expression.