Le gouvernement burkinabè a annoncé mardi l’arrestation de huit employés de l’ONG internationale Inso (International NGO Safety Organisation), dont quatre ressortissants étrangers. Ils sont accusés d’espionnage et de trahison, selon le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana.
L’affaire remonte à la fin juillet 2025, avec l’interpellation du directeur pays, le Français Jean-Christophe Pégon. D’après les autorités, l’organisation aurait collecté des informations sensibles sur les mouvements de l’armée et les opérations de sécurité, qu’elle aurait transmises à des puissances étrangères.
« Inso passait son temps à collecter des données sur les zones d’opération et les interventions de nos forces », a affirmé Mahamadou Sana lors d’un point de presse.
Malgré la suspension officielle de ses activités depuis le 31 juillet, l’ONG aurait poursuivi ses travaux « clandestinement », notamment à travers des réunions en ligne.
Les personnes interpellées comprennent, outre le directeur, la directrice adjointe franco-sénégalaise, le directeur des programmes tchèque, un citoyen malien, et quatre Burkinabè. Tous seront présentés devant le procureur du Faso dans les prochains jours.
Dans un communiqué, Inso rejette catégoriquement les accusations, dénonçant une confusion entre sécurité humanitaire et renseignement militaire :
« Associer notre travail à des activités d’espionnage est non seulement faux, mais augmente les risques pour les travailleurs humanitaires », a réagi l’organisation.
