Lomé Actu, 31 Juillet 2025 – Alors que les pluies s’intensifient sur une large partie de l’Afrique de l’Ouest et centrale, l’UNICEF alerte sur un risque sanitaire majeur : environ 80 000 enfants seraient actuellement exposés au choléra dans douze pays de la région.
Les foyers les plus actifs ont été identifiés en République démocratique du Congo (RDC) et au Nigeria. Des cas ont aussi été signalés ou sont redoutés au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo, ainsi qu’au Niger, au Cameroun, au Liberia et en Centrafrique.
En RDC, la situation est particulièrement alarmante. Rien qu’en juillet, plus de 38 000 cas y ont été recensés, dont près de 1 000 décès. Les enfants de moins de cinq ans représentent plus d’un quart des malades. À Kinshasa, les hôpitaux sont débordés, et le taux de mortalité atteint les 8 %, aggravé par des inondations massives et un accès limité à l’eau potable.
Au Tchad, des cas suspects ont été détectés dans le camp de réfugiés de Dougui, à la frontière du Soudan. Les conditions de vie y sont critiques, avec une densité élevée, peu d’accès à l’eau propre et des infrastructures sanitaires quasi inexistantes.
Le Nigeria, lui, fait face à une résurgence constante. Fin juin, plus de 3 100 cas suspects et 86 décès avaient été enregistrés dans 34 États du pays, ce qui en fait l’un des épicentres régionaux.
Pour Gilles Fagninou, directeur régional de l’UNICEF, la combinaison des pluies, du manque d’infrastructures sanitaires et des déplacements de population crée « une urgence absolue ». L’organisation appelle à une mobilisation immédiate pour éviter une catastrophe semblable à celle de 2017, où une vague de choléra avait frappé plusieurs pays d’Afrique avec des bilans dramatiques.