Lomé Actu, 17 décembre 2024 -Dans le paysage économique africain, les distinctions accordées aux ministres des Finances sont scrutées avec attention. Chaque année, le média spécialisé Financial Afrik publie son classement des meilleurs ministres africains de l’Économie et des Finances, basé sur des critères rigoureux.

Pour cette édition, Georges Barcola, récemment nommé ministre togolais de l’Économie et des Finances, ne figure pas dans la liste des lauréats. Une absence compréhensible qui s’explique par sa récente prise de fonction.

Les critères et méthodologie de Financial Afrik

Le classement repose sur une analyse minutieuse mêlant :

Les performances économiques : maîtrise de la dette, croissance du PIB, inflation.
Le leadership et les réformes engagées pour améliorer l’environnement des affaires.
La mobilisation des financements, tant internes qu’externes.

Les données sont croisées avec les évaluations d’institutions telles que la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque mondiale et le FMI, ainsi que les agences de notation.

Les lauréats de cette année

1. Kane Ousmane Mamoudou (Mauritanie)

Diplômé de l’École Polytechnique de Paris, Kane Ousmane Mamoudou a su dynamiser l’économie mauritanienne grâce à d’importantes réformes. À son actif :

La promotion des Partenariats Publics-Privés (PPP), notamment dans le secteur agricole.
La création d’un guichet unique pour l’investissement pour faciliter les démarches des investisseurs.

2. Romuald Wadagni (Bénin)

En poste depuis 2016, Romuald Wadagni se distingue par :

Une gestion proactive de la dette avec des sorties réussies sur les marchés financiers internationaux.
Une optimisation des recettes et des dépenses, permettant au Bénin d’atteindre une croissance attendue de 7% en 2022.

3. Zainab Ahmed (Nigeria)

Ministre des Finances depuis 2016, elle a maintenu le ratio dette/PIB à 33%, malgré la crise économique mondiale. Elle s’attaque désormais à la délicate réforme des subventions pétrolières.

4. Mthuli Ncube (Zimbabwe)

Ancien chef économiste de la BAD, Mthuli Ncube mène des réformes visant à maîtriser l’inflation et stabiliser la monnaie locale. Son objectif ambitieux : propulser le Zimbabwe au rang d’économie à revenu intermédiaire d’ici 2030.

5. Nicolas Kazadi (RDC)

Nicolas Kazadi œuvre pour améliorer la compétitivité de la RDC grâce à des réformes axées sur la réduction de la parafiscalité et la création d’un environnement économique plus attractif.

Pourquoi Georges Barcola est absent du classement ?

Nommé en août 2023, Georges Barcola succède à Sani Yaya, qui avait occupé ce poste pendant plusieurs années. Ce changement récent ne lui a pas encore permis de déployer pleinement sa vision économique ni de marquer durablement les indicateurs économiques du Togo.

Cependant, son parcours reste prometteur. Ancien commissaire de l’UEMOA et directeur général de la Loterie Nationale Togolaise (LONATO), Georges Barcola dispose des compétences nécessaires pour positionner le Togo sur la scène économique régionale.

Les attentes pour 2024

Les prochains mois seront décisifs pour le ministre togolais, qui devra :

Consolider la croissance économique et maîtriser les équilibres macroéconomiques.
Attirer des investissements étrangers pour stimuler les secteurs clés.
Poursuivre les réformes structurelles initiées pour moderniser l’économie togolaise.

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