La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a vivement réagi à la condamnation à mort de l’ancien président Joseph Kabila, prononcée fin septembre par la Haute Cour militaire de Kinshasa.
Dans un communiqué publié le 6 octobre, la Cenco s’est dite « horrifiée » par un verdict qu’elle qualifie de procès pénal expéditif.
Selon Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco, cette décision « ne va pas servir le pays » et risque au contraire d’accentuer les tensions nationales.
« Ce n’est pas parce que c’est Joseph Kabila, mais parce qu’une telle condamnation va à l’encontre du droit à la vie, principe sacro-saint de l’Église », a-t-il expliqué, rappelant que Dieu seul a autorité sur la vie et la mort.
Pour la Conférence épiscopale, ce verdict intervient dans un moment où la RDC a besoin de dialogue et de cohésion nationale, et non de divisions supplémentaires.
« Une condamnation à mort d’un acteur majeur qui peut aussi contribuer à la recherche de solutions, ça ne sert pas le pays », a insisté Mgr Nshole.
Joseph Kabila, âgé de 54 ans, a dirigé la RDC de 2001 à 2019. Absent du pays depuis deux ans, il a été condamné par contumace pour « trahison » et « crimes de guerre », une décision qui continue de diviser la classe politique et l’opinion publique.
