Lomé Actu, 22 mai 2025 – À moins de deux mois des élections municipales prévues pour le 10 juillet prochain, les autorités togolaises annoncent une mesure d’ouverture : la caution requise pour se porter candidat a été divisée par deux, passant de 50 000 à 25 000 FCFA.
Cette décision, officialisée par décret présidentiel signé par Faure Gnassingbé, fait suite à un rapport du ministère de l’Administration territoriale. Elle vise à élargir l’accès à la compétition électorale, notamment pour les jeunes et les femmes, souvent confrontés à des barrières financières.
Une réduction encore plus marquée pour les femmes
Dans une démarche clairement inclusive, un tarif préférentiel a été instauré pour les candidatures féminines : 12 500 FCFA seulement. Cette mesure vise à encourager une plus grande représentation des femmes dans les conseils municipaux, encore largement dominés par les hommes.
Un geste salué par l’opposition
La baisse du cautionnement fait écho aux recommandations exprimées lors de la 20e session du Cadre permanent de concertation (CPC) tenue le 19 mai à Lomé. Plusieurs formations politiques, en particulier de l’opposition, avaient demandé un allègement de cette exigence, estimant qu’elle freine la participation des citoyens issus des milieux modestes, en particulier en zones rurales.
Contexte politique et enjeux locaux
Cette décision intervient dans un climat politique où le gouvernement tente de renforcer la confiance entre les acteurs du processus électoral. À travers ce geste, les autorités entendent montrer leur volonté de rendre les élections plus accessibles et représentatives.
Les municipales du 10 juillet seront cruciales pour la consolidation de la décentralisation entamée en 2019. Les maires élus joueront un rôle clé dans le développement local et pourraient, pour certains, incarner les futures figures de la scène politique nationale.