(Lomé Actu) – Le gouvernement américain a annoncé un projet visant à réduire la durée de validité des visas accordés aux étudiants internationaux et aux journalistes étrangers.
Selon le Département de la Sécurité intérieure (DHS), les visas de type F, utilisés par les étudiants, seraient plafonnés à quatre ans maximum. Jusqu’ici, ils couvraient généralement l’intégralité du cursus, y compris pour les doctorants dont les études dépassent parfois cinq ans.
Concernant les professionnels des médias, les visas seraient désormais valables pour une durée initiale de 240 jours, avec la possibilité d’une seule prolongation équivalente. En tout état de cause, ils ne pourraient excéder la durée de leur mission. Toute demande de renouvellement devrait être déposée auprès de l’USCIS (U.S. Citizenship and Immigration Services), entraînant de nouveaux contrôles de sécurité.
Cette réforme marque une rupture, car certains pays, comme l’Allemagne, bénéficiaient jusqu’ici de visas pouvant atteindre cinq ans pour leurs journalistes.
Le DHS justifie cette décision par la nécessité de lutter contre les abus, de renforcer le suivi des titulaires et de protéger la sécurité nationale. « Trop longtemps, des administrations précédentes ont permis aux étudiants et autres détenteurs de visas de rester indéfiniment aux États-Unis », a déclaré l’institution.
Mais la mesure suscite déjà de vives critiques dans le secteur universitaire. Miriam Feldblum, présidente de l’Alliance des universités et de l’immigration, estime que cette règle compliquera la vie des étudiants et fragilisera les établissements :
« Les étudiants seraient contraints de multiplier les demandes administratives, ce qui perturberait leurs études et alourdirait les procédures des universités », a-t-elle averti.
Elle redoute aussi que cette incertitude détourne de nombreux talents internationaux des opportunités académiques et scientifiques offertes par les États-Unis.
