Lomé Actu, 18 avril 2025- Neuf ans après son interdiction, l’excision revient au cœur du débat en Gambie. La Cour suprême a décidé, mardi 15 avril, qu’elle se pencherait sur une plainte visant à dépénaliser cette pratique. Derrière cette initiative : le député Almameh Gibba et plusieurs associations religieuses.
L’excision est pourtant formellement interdite depuis 2015, une décision prise à l’époque par l’ancien président Yahya Jammeh. Mais sur le terrain, la pratique perdure : près de 73 % des femmes de 15 à 49 ans l’ont subie, selon l’Unicef.
Les partisans de la dépénalisation invoquent le droit à la religion et à la culture. En face, les militantes contre les mutilations génitales dénoncent une tentative de retour en arrière, dangereuse pour les droits humains.