Lomé Actu, 13 juin 2025 – Figure influente de la société civile togolaise, le professeur David Dosseh hausse le ton. À l’occasion d’une conférence publique tenue à Lomé le 12 juin, il a appelé sans détour à la démission de Faure Gnassingbé, président du Conseil, pointant du doigt un bilan jugé désastreux après vingt ans de pouvoir.
« Il n’a ni légitimité politique, ni résultats tangibles. Il a échoué sur toute la ligne », a lancé le médecin et militant engagé, s’exprimant au nom du Cadre de réflexion et d’action pour le changement (Crac) – une coalition réunissant des partis d’opposition comme l’ANC et les FDR, ainsi que des organisations citoyennes telles que Togo Debout et Novation internationale.
Selon lui, le régime actuel s’illustre par une gouvernance autoritaire, marquée par la répression, la corruption et l’impunité. « On arrête des journalistes, on leur confisque leur matériel, on bastonne des manifestants… et personne ne rend compte. C’est cela, une République bananière ? », dénonce-t-il au micro de RFI.
Sur le plan économique et social, David Dosseh ne se montre pas plus indulgent. Il accuse Faure Gnassingbé d’avoir compromis les espoirs d’une génération, et d’entretenir un système qui « brise les élans » de la jeunesse togolaise. « Il laisse derrière lui un modèle dont personne ne veut. Pour l’avenir du pays, il doit partir », insiste-t-il.
Depuis 2005, Faure Gnassingbé est aux commandes du Togo, ayant succédé à son père. En mai dernier, il a été nommé président du Conseil à la faveur d’un changement constitutionnel, tout en conservant l’essentiel du pouvoir exécutif. Une évolution que ses détracteurs perçoivent comme un artifice pour se maintenir aux affaires.
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