Lomé Actu, 14 juillet 2025 – Grâce à une amélioration de ses indicateurs macroéconomiques et institutionnels, le Togo bénéficie désormais d’un meilleur profil de risque auprès du FMI. Une évolution qui élargit sa marge de manœuvre budgétaire, malgré une dette publique encore élevée.
Le Togo gravit une marche dans l’échelle de soutenabilité de la dette. Le Fonds monétaire international (FMI) vient de reclasser le pays parmi les États à « forte capacité de dette », contre un niveau « moyen » auparavant. Cette amélioration, entérinée dans la deuxième revue du programme FEC (Facilité élargie de crédit) publiée fin juin, pourrait influer positivement sur les conditions de financement du pays à moyen terme.
Ce reclassement repose sur plusieurs facteurs. D’une part, la croissance économique est jugée robuste (+5,3 % en 2024, +5,2 % attendue en 2025), et l’inflation reste contenue (2,6 % en avril). D’autre part, le score CPIA (Country Policy and Institutional Assessment), indicateur de qualité des politiques publiques utilisé par la Banque mondiale, s’est amélioré ces dernières années. Enfin, la reconstitution des réserves régionales de change dans l’UEMOA qui a atteint 5,4 mois d’importations en avril 2025 – a contribué à renforcer la position extérieure du pays.
Le Togo obtient un peu plus d’air pour gérer sa dette. Jusqu’ici, le FMI considérait que le pays ne devait pas dépasser un certain niveau d’endettement, calculé en « valeur actuelle nette », ou VAN. Ce terme un peu technique désigne tout simplement le montant total des remboursements futurs de la dette, ramené à aujourd’hui, en tenant compte des taux d’intérêt. En clair : on ne regarde pas seulement combien le pays doit, mais combien cette dette « pèse vraiment » dans le temps.