(Lomé Actu) – Les Gabonais ont voté le 27 septembre pour élire leurs députés et conseillers locaux, dans un double scrutin censé tourner la page de la transition ouverte après le coup d’État de 2023. Mais les premiers résultats, publiés le 28 septembre par le ministère de l’Intérieur, alimentent déjà la controverse.
L’UDB, un nouveau parti déjà dominant
Créée il y a seulement trois mois par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) arrive largement en tête, raflant de nombreux sièges dès le premier tour. L’ancien parti hégémonique, le Parti démocratique gabonais (PDG), sauve l’honneur mais doit jouer sa survie au second tour prévu le 11 octobre.
Des irrégularités à grande échelle
Malgré le calme relatif dans les rues, les accusations de fraudes se multiplient : bulletins éparpillés, urnes mal sécurisées, convoyages massifs d’électeurs, utilisation abusive de procurations. « Retour à la case départ ! » a résumé Raymond Ndong Sima, Premier ministre de transition, dénonçant la « continuité du système Bongo ».
Un contentieux explosif en vue
La Cour constitutionnelle a jusqu’au 8 octobre pour examiner les recours. Mais le climat est déjà électrique. L’opposition comme certains anciens barons du PDG réclament l’annulation pure et simple du scrutin.
L’image du président Oligui, qui voulait incarner la rupture avec l’ancien régime, risque d’être écornée si les soupçons de fraude se confirment.
