Lomé Actu, 21 avril 2025 –L’Office of Economic and Organised Crime (EOCO) au Ghana a lancé une opération de lutte contre la traite humaine et la cybercriminalité. Au cœur de cette intervention, la découverte d’un réseau structuré opérant depuis Kunzak Estates, dans le quartier d’Oyarifa, et impliquant 219 jeunes originaires d’Afrique de l’Ouest, pour la plupart victimes d’un trafic transfrontalier.
Selon les autorités, les victimes ont été attirées au Ghana sous prétexte de recrutements pour des postes bien rémunérés. Issues de milieux vulnérables, elles ont été acheminées puis confinées dans des conditions précaires, contraintes de travailler de longues heures au service d’activités frauduleuses sur Internet. Certains jeunes auraient été retenus sur place plus d’un an, sans possibilité de sortie, avec un accès limité à la nourriture et sans rémunération.
« Ces personnes étaient exploitées dans un système sophistiqué de cybercriminalité. Elles n’avaient aucune liberté de mouvement », a indiqué Abdul Bashiru, directeur exécutif par intérim de l’EOCO. L’opération a permis la saisie de matériels informatiques, routeurs, produits alimentaires et documents compromettants.
Un processus d’identification a été lancé pour distinguer les véritables victimes des éventuels complices. Les premiers éléments laissent entrevoir l’existence d’un réseau criminel bien organisé, opérant à l’échelle régionale, avec des ramifications dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.
Des plans de rapatriement sont déjà à l’étude pour les victimes identifiées, avec l’appui des gouvernements partenaires