Lomé Actu, le 15 décembre 2024 – En Guinée, les tensions politiques s’intensifient après l’annonce du gouvernement concernant la prolongation de la transition au-delà de 2024. Cette déclaration, portée par Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement, suscite une vive réaction de l’opposition qui dénonce un non-respect des engagements initiaux.
1. Une transition qui s’étire sans calendrier clair
Lors d’une interview accordée à Africaguinee.com, Ousmane Gaoual Diallo a affirmé que la Guinée entamait désormais une nouvelle phase de refondation de l’État, une étape inscrite dans la charte de transition. Toutefois, aucune précision n’a été apportée concernant les échéances électorales promises.
2. L’opposition s’indigne face aux incertitudes
Plusieurs partis politiques avaient déjà prévenu qu’ils ne reconnaîtraient plus la légitimité de la junte après décembre 2024. Marc Yombouno, membre influent du RPG Arc-en-ciel, exprime sa frustration :
« Ce qui est dit aujourd’hui contredit les engagements pris par le président de la transition, le CNT et le Premier ministre. On nous avait promis un référendum pour la nouvelle Constitution. Tout cela est balayé d’un revers de main pour semer la confusion, ce qui est inadmissible. »
3. Un silence du gouvernement face aux critiques
Malgré les inquiétudes exprimées, Ousmane Gaoual Diallo est resté silencieux face aux sollicitations des médias, alimentant encore plus les interrogations autour de l’avenir de la transition. L’opposition réclame désormais un rappel à l’ordre pour garantir le respect des engagements pris envers la population guinéenne.