Lomé Actu, 10 décembre 2024 – La défaite écrasante du Nouveau Parti Patriotique (NPP) lors des élections générales de 2024 continue de susciter des réactions au sein du parti. Edward Ennin, ancien député de la circonscription d’Obuasi East, dans la région Ashanti, pointe directement la responsabilité du président Nana Akufo-Addo dans ce revers électoral.
Les critiques contre Nana Akufo-Addo
Pour Edward Ennin, le président a laissé le parti dans une situation désastreuse, incapable de prendre des décisions fermes face à l’impunité de certains de ses proches collaborateurs.
« Le président doit être blâmé pour cette défaite. Ses actions n’ont pas aidé le parti, bien au contraire, » a-t-il déclaré lors d’une interview sur TV3.
L’ancien député a également révélé s’être éloigné de Nana Akufo-Addo et de ses collaborateurs en raison de désaccords fondamentaux :
« J’ai pris mes distances parce que je ne pouvais pas rester silencieux. Je dis ce que je pense, car je ne dépends de personne. Dès que j’ai vu le président soutenir un membre du CPP pour devenir président national, j’ai su qu’il allait détruire le parti, et c’est exactement ce qui s’est passé. »
Appels à une restructuration du NPP
Edward Ennin préconise une refonte complète de la structure dirigeante du NPP pour panser les divisions internes et réintégrer les membres mécontents. Il estime que cette réorganisation devrait inclure le retour d’Alan Kyerematen, ancien membre influent du parti, qui a quitté le NPP pour fonder le Movement for Change et se présenter aux élections de 2024.
L’impact économique et la gestion contestée
Outre Nana Akufo-Addo, d’autres personnalités du NPP sont également critiquées. Eugene Boakye Antwi, député de Subin, accuse l’ancien ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, d’avoir contribué à la défaite en raison de sa mauvaise gestion de l’économie. Il souligne que le refus du parti d’agir face à la colère publique envers Ofori-Atta a aliéné une grande partie de l’électorat et renforcé l’abstention.
Une défaite historique
Le 9 janvier 2024, Jean Mensa, présidente de la Commission électorale, a officiellement déclaré John Dramani Mahama, chef du Congrès National Démocratique (NDC), vainqueur des élections. Mahama a remporté 56,55 % des suffrages avec 6 328 397 voix, contre 41,61 % pour le vice-président sortant, Dr Mahamudu Bawumia.
Cette défaite marque un tournant historique pour le NPP, qui devra surmonter ses divisions internes et répondre aux attentes des électeurs pour espérer un retour en force dans les prochaines élections.