Lomé Actu, 7 juillet 2025 – Le 7 juillet, jour symbolique de la lutte pour la démocratie au Kenya, a viré au drame. Au moins dix personnes ont perdu la vie et près de 30 autres ont été blessées, d’après les chiffres avancés par la Commission nationale des droits humains.
Les rassemblements, organisés dans 17 comtés du pays pour marquer les 35 ans du mouvement Saba Saba, ont été brutalement dispersés par les forces de l’ordre. À Nairobi, un impressionnant dispositif sécuritaire a paralysé la ville, bloquant les principales voies d’accès au centre.
En périphérie, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de sécurité. Des slogans comme « Ruto must go » ou « One term only » ont été scandés, en référence au président William Ruto, devenu la cible d’un mouvement de contestation grandissant.
Le climat tendu a été aggravé par la présence de groupes cagoulés, armés de bâtons et de fouets, accusés d’agir aux côtés de la police. Ces individus auraient des profils similaires à ceux qui ont attaqué, la veille, le siège de la Commission kényane des droits humains.
La Commission dénonce une dérive inquiétante et s’interroge sur l’implication des autorités dans ces violences. De leur côté, les services de sécurité affirment avoir interpellé 567 personnes dans l’ensemble du pays, accusées de tentatives de pillages ou d’agressions contre les forces de l’ordre.
Ce 7 juillet, censé célébrer la mémoire d’un combat démocratique, a laissé place à la peur et au deuil, alors que le pouvoir et les manifestants s’accusent mutuellement d’escalade.