Lomé 12 décembre 2024 – La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) a publié un communiqué dénonçant t les premières élections sénatoriales annoncées par le gouvernement togolais pour le 2 février 2025. Ce scrutin, prévu au suffrage indirect, implique un corps électoral restreint composé de 1 523 conseillers municipaux et 179 conseillers régionaux.
Voici les principales objections soulevées par la DMP :
1. Opposition au contexte constitutionnel
La DMP considère ces élections comme une continuation du « coup d’État constitutionnel » amorcé par l’adoption de la nouvelle Constitution le 6 mai 2024, qu’elle juge imposée au peuple togolais. Selon le communiqué, cette constitution prive les citoyens de leur droit de choisir librement leur président.
2. Une CENI contestée
L’organisation des élections est confiée à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), que la DMP juge illégitime et non conforme au code électoral. Elle dénonce une composition qui ne reflète pas la configuration actuelle de l’Assemblée nationale.
3. Contrôle des grands électeurs
La DMP accuse le régime de manipulations et de fraudes massives pour garantir le contrôle des grands électeurs, compromettant ainsi l’intégrité du processus électoral et l’indépendance des futurs sénateurs.
4. Crise économique et fardeau financier
La DMP critique la mise en place d’une chambre sénatoriale qu’elle qualifie de « gouffre financier », en pleine crise économique et financière sévère au Togo.
5. Appel à la vigilance citoyenne
Estimant que participer à ces élections serait une trahison envers le peuple, la DMP appelle les Togolaises et Togolais à rester vigilants et à continuer d’exiger le retour à la Constitution de 1992.