Lomé Actu, 6 décembre 2024 – Dans une décision aux conséquences majeures, le gouvernement nigérian a ordonné la résiliation immédiate des contrats de fonctionnaires titulaires de diplômes obtenus auprès d’universités privées situées en République du Bénin et au Togo, pour la période allant de 2017 à aujourd’hui.
Cette directive, émise par le Secrétariat du Gouvernement , fait suite aux recommandations d’un comité inter-ministériel chargé d’enquêter sur la prolifération de certificats frauduleux. L’objectif est de lutter contre la falsification et l’acquisition douteuse de diplômes universitaires.
Une décision drastique mais attendue
Selon le communiqué officiel, les départements et agences publics (MDAs) ont reçu pour instruction de révoquer les employés concernés. Ces mesures concernent notamment ceux ayant obtenu leurs diplômes dans des universités telles que l’ESAE University (Bénin), souvent pointée du doigt pour des irrégularités dans la délivrance de ses certifications.
L’ordre inclut également une directive claire aux fonctionnaires concernés de restituer immédiatement tout bien gouvernemental en leur possession avant de quitter leurs postes.
Un impact considérable
Cette décision soulève des questions sur la reconnaissance des diplômes étrangers dans les administrations nigérianes et pourrait avoir des répercussions économiques et sociales. Nombreux sont les étudiants nigérians qui choisissent les universités béninoises et togolaises pour leur proximité et leurs coûts souvent plus accessibles.
Cependant, cette décision du gouvernement reflète une volonté de renforcer les standards éducatifs et d’assurer une meilleure crédibilité au sein des institutions publiques.
Cette mesure pourrait marquer le début d’une réforme éducative plus vaste au Nigéria, visant à établir des partenariats académiques plus stricts avec les institutions des pays voisins et à encourager les étudiants à opter pour des universités locales.