Le Prix Nobel de la Paix 2025 a été attribué à la politicienne vénézuélienne María Corina Machado, figure de proue de l’opposition démocratique à Caracas. L’annonce a été faite ce jeudi 9 octobre à Oslo, par le président du Comité Nobel norvégien, Jørgen Watne Frydnes.
Une femme qui “garde la flamme de la démocratie allumée”
Lors de la cérémonie, Frydnes a salué “une femme qui garde la flamme de la démocratie brûlante, au milieu d’une obscurité grandissante”.
Le comité a souligné que María Corina Machado incarne “l’un des exemples les plus extraordinaires de courage en Amérique latine”, dans un contexte où le Venezuela vit sous un régime autoritaire depuis plus d’une décennie.
Selon le communiqué officiel, elle est récompensée “pour son travail infatigable en faveur des droits démocratiques du peuple vénézuélien et pour sa lutte en vue d’une transition pacifique et juste de la dictature vers la démocratie”.
🕊️ Un message universel de résistance
Machado, ancienne députée et militante des droits civiques, s’est imposée comme une voix unificatrice dans une société vénézuélienne profondément fracturée.
Le Comité Nobel a salué sa capacité à rassembler au-delà des clivages politiques :
“C’est précisément ce qui est au cœur de la démocratie : notre volonté partagée de défendre le principe du pouvoir populaire, même lorsque nous sommes en désaccord.”
💬 “La dignité humaine doit être respectée aujourd’hui, pas demain”
Dans une déclaration annexe, le Comité a dénoncé “la dictature d’une économie qui tue”, reprenant les termes souvent utilisés par le pape François et réaffirmés par le nouveau pape Léo XIV, lui aussi engagé contre les inégalités mondiales.
Cette convergence de messages — entre politique, religion et société civile — place Machado au centre d’un mouvement global en faveur des libertés et de la dignité humaine.
🏅 Un Nobel porteur d’espoir
En recevant la distinction, María Corina Machado rejoint une lignée d’icônes comme Nelson Mandela, Aung San Suu Kyi ou Malala Yousafzai.
Elle recevra une médaille, un diplôme et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (environ 1,15 million de dollars US).
Le prix est perçu comme un signal fort adressé aux régimes autoritaires, mais aussi un soutien moral au peuple vénézuélien, confronté depuis des années à une grave crise politique et humanitaire.
