Lomé Actu, 11 mars 2025 – La pollution de l’air reste un problème majeur en Afrique, et selon un rapport de l’entreprise suisse IQAir, N’Djamena, la capitale du Tchad, figure parmi les villes les plus polluées du monde en 2024.
N’Djamena, la ville la plus polluée d’Afrique
Si la majorité des 20 villes les plus polluées se trouvent en Asie, N’Djamena est la seule représentante du continent africain. Avec une concentration élevée de particules fines PM2.5, la capitale tchadienne dépasse largement les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui fixe un seuil de 5 microgrammes par mètre cube.
La pollution de l’air à N’Djamena est notamment due aux émissions des véhicules, à la combustion de biomasse et aux tempêtes de sable fréquentes dans la région sahélienne. Cette pollution affecte gravement la santé des habitants, augmentant les risques de maladies respiratoires, d’AVC et de cancers.
Un défi environnemental pour l’Afrique
Au-delà du Tchad, plusieurs autres villes africaines souffrent d’une pollution atmosphérique inquiétante. Lagos (Nigeria), Le Caire (Égypte) et Johannesburg (Afrique du Sud) figurent régulièrement parmi les villes les plus affectées par la mauvaise qualité de l’air sur le continent. Le manque de données et de stations de surveillance complique cependant l’évaluation précise de la situation.
La Place du Togo
Le Togo ne figure pas parmi les pays les plus pollués du monde selon le dernier rapport d’IQAir, principalement en raison du manque de stations de surveillance de la qualité de l’air. Contrairement à des pays comme le Tchad, classé parmi les plus pollués, les données disponibles sur la pollution au Togo restent limitées. Cependant, la croissance urbaine rapide, l’augmentation du trafic routier et l’usage de combustibles fossiles soulèvent des inquiétudes quant à la qualité de l’air, notamment dans des villes comme Lomé. L’absence de données précises met en évidence la nécessité pour le pays d’investir dans des infrastructures de surveillance afin de mieux évaluer l’impact de la pollution et mettre en place des politiques environnementales adaptées.
Les experts appellent les gouvernements africains à renforcer la surveillance de la qualité de l’air et à investir dans les énergies renouvelables pour limiter les émissions polluantes. Sans action concrète, la pollution de l’air pourrait devenir une menace encore plus grande pour la santé publique et le développement durable du continent.
