(Lomé Actu) – Le Togo a franchi une étape majeure dans la lutte contre le paludisme. Depuis le 1er septembre 2025, le pays est devenu le premier en Afrique à introduire directement à l’échelle nationale le vaccin R21/Matrix-M, couvrant l’ensemble de ses 39 districts sanitaires.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette décision est rendue possible grâce à une « forte volonté politique » et au cofinancement par l’État togolais.
Le paludisme reste une menace importante : en 2022, il représentait encore 60 % des consultations médicales dans le pays. Les enfants de moins de cinq ans sont les plus touchés, constituant 34 % des cas et près de 65 % des décès.
Le nouveau vaccin, préqualifié par l’OMS, sera administré en quatre doses (à 5, 6, 7 et 15 mois). Environ 269 000 enfants sont concernés dès la première phase.
Pour l’OMS, ce vaccin est porteur d’espoir. « Dans les pays pilotes comme le Ghana, le Malawi et le Kenya, nous avons observé une réduction de 13 % de la mortalité infantile », souligne Adidja Amani, spécialiste vaccins au bureau régional Afrique.
Elle rappelle néanmoins l’importance de suivre le schéma complet : « Une seule injection ne suffit pas. Ce sont les quatre doses qui garantissent une protection efficace. »
Le vaccin vient compléter les outils existants (moustiquaires, pulvérisations, traitements) et marque un tournant historique dans la lutte contre la première cause de décès infantile au Togo.