(Lomé Actu) – À quelques jours de l’ouverture de la 6ᵉ édition du Mois du Consommé Local, prévue le 9 octobre prochain, le Togo place une nouvelle fois la promotion des produits « Made in Togo » au cœur du débat économique.
Rose Kayi Mivedor, ministre du Commerce et de la Consommation locale, a réaffirmé cette semaine la volonté du gouvernement de faire franchir un cap stratégique aux entreprises locales : celui de la compétitivité.
Bilan positif, mais insuffisant
Depuis le lancement de l’initiative en 2020, les cinq premières éditions ont permis aux producteurs et transformateurs togolais de booster leur visibilité. Selon la ministre, les entreprises ayant pris part aux éditions précédentes ont enregistré une hausse moyenne de 40 % de leur chiffre d’affaires. Une performance encourageante, mais qui ne garantit pas encore l’ancrage durable du « consommer local ».
Trois défis majeurs à relever
Pour transformer l’essai, Rose Kayi Mivedor a identifié trois priorités :
- La conformité aux standards internationaux : des produits certifiés et contrôlés qui rassurent le consommateur togolais autant que les marchés régionaux et mondiaux.
- La compétitivité-prix : faire en sorte que les produits locaux soient abordables sans sacrifier la qualité.
- Le packaging et l’image de marque : car « un bon produit mal présenté reste invisible sur les étals », a-t-elle martelé.
Une mobilisation multisectorielle
Le gouvernement compte sur plusieurs structures techniques – la Haute Autorité de la Qualité et de l’Environnement (HAUQE), l’Agence togolaise de normalisation, ainsi que les laboratoires nationaux – pour accompagner ce chantier. Objectif : bâtir une infrastructure qualité robuste capable de donner au « Made in Togo » une crédibilité et une compétitivité régionales.
Une ambition de souveraineté économique
Au-delà des chiffres, le Mois du Consommé Local devient un véritable outil politique et économique. En renforçant l’attrait des produits togolais, le pays veut réduire sa dépendance aux importations, stimuler l’emploi et construire une souveraineté économique par la consommation.
« Le consommer local ne doit pas être un slogan, mais un acte quotidien et un choix stratégique », a résumé la ministre.
Le rendez-vous est donc pris pour le 9 octobre, date de lancement officiel, où plusieurs expositions, panels et rencontres B2B mettront en lumière le savoir-faire togolais.
