Lomé Actu, 01 Juillet 2025 –Du 5 au 28 juin, plusieurs manifestations non autorisées ont éclaté dans différents quartiers de la capitale togolaise.
Si les autorités ont rapidement dénoncé une tentative de déstabilisation pilotée depuis l’étranger, certains acteurs politiques et organisations de la société civile ont, eux, pointé un usage « disproportionné » de la force par les agents de sécurité, tandis que des vidéos et témoignages ont circulé sur les réseaux sociaux, nourrissant les controverses.
C’est un communiqué sobre, mais lourd de signification, que la Commission de la CEDEAO a publié le 30 juin depuis son siège à Abuja. L’institution régionale dit suivre « avec préoccupation » les manifestations qui se sont déroulées ces dernières semaines au Togo, notamment à Lomé, et qui ont entraîné des « conséquences humaines et matérielles regrettables ».
La CEDEAO, souvent critiquée pour sa posture attentiste face aux tensions internes de ses États membres, se dit préoccupée par les conséquences de ces événements sur la cohésion nationale. Tout en évitant de prendre position, elle appelle les différentes parties à « la retenue » et à renouer avec « le dialogue », seul véritable outil de sortie de crise durable.
« La Commission de la CEDEAO exprime sa compassion et reste disponible à apporter sa contribution aux efforts de préservation de la paix sociale en République Togolaise », peut-on lire dans le communiqué. Une manière de rappeler sa volonté de jouer un rôle de médiation si les conditions politiques le permettent.