(Lomé Actu) – La plus grande raffinerie d’Afrique, inaugurée en grande pompe en 2023 près de Lagos, traverse une zone de turbulences sociales. Depuis le lundi 29 septembre, des centaines de cadres du secteur pétrolier affiliés au syndicat Pengassan ont cessé le travail. En ligne de mire : le licenciement présumé de 800 employés nigérians remplacés par des travailleurs étrangers, notamment indiens.
Un conflit social à haut risque
Pour Pengassan, il s’agit d’une atteinte directe aux droits syndicaux. Le Trade Union Congress (TUC), l’une des principales centrales du pays, a apporté son soutien, exigeant la réintégration des licenciés et des excuses publiques du groupe Dangote.
Mais la direction, elle, dénonce un « sabotage économique » et rappelle que le gouvernement fédéral s’est engagé à maintenir l’approvisionnement en pétrole brut de l’usine.
Un enjeu national
La raffinerie, considérée comme un pilier de la stratégie nigériane pour réduire sa dépendance aux importations de carburant, risque de voir sa production perturbée. Les grévistes espèrent d’ailleurs asphyxier progressivement l’approvisionnement en brut, un levier pour faire céder le magnat Aliko Dangote.
Entre menace de pénurie et tensions sociales, le bras de fer ne fait que commencer.
