(Lomé Actu) – L’ambassade des États-Unis au Togo a confirmé que le pays est désormais soumis à des restrictions partielles d’entrée sur le territoire américain, en application d’un décret signé par le président Donald Trump le 4 juin 2025.
Un décret pour “protéger les États-Unis”
Le texte, présenté comme une mesure de sécurité nationale, vise à “protéger les États-Unis de terroristes étrangers et autres menaces à la sécurité”. Il restreint l’accès au territoire américain pour plusieurs pays jugés problématiques par Washington. Le Togo figure dans cette liste depuis le 9 juin 2025.
Le Togo pointé du doigt pour ses dépassements de visa
Dans une série de messages publiés sur son compte officiel X (anciennement Twitter), l’ambassade américaine à Lomé explique les raisons de cette décision. Selon le dernier rapport « Entry/Exit Overstay » du Département de la Sécurité intérieure (DHS), le Togo affiche des taux parmi les plus élevés au monde en matière de dépassement de visas.
- 19,03 % pour les visas de tourisme et d’affaires (B1/B2)
- 35,05 % pour les visas étudiants et d’échanges (F, M et J)
Ces chiffres ont conduit Washington à durcir les conditions d’accès pour les ressortissants togolais, en particulier pour ces catégories de visas.
Des conséquences déjà visibles
Bien que le décret précise qu’“aucun visa accordé avant le 9 juin ne sera révoqué”, certains témoignages contredisent cette disposition.
“Bonjour, le décret du 4 juin 2025 indique que ‘aucun visa accordé avant le 9 juin ne sera révoqué’, pourtant mes visas US (émis avant cette date) ont été annulés suite aux restrictions sur le Togo. Pouvez-vous nous assister s’il vous plaît ?”, confie un Togolais ayant vu ses documents annulés.
Ce type de témoignage illustre les incertitudes et inquiétudes qui entourent l’application du décret.
Une communauté en attente de clarifications
L’ambassade des États-Unis à Lomé n’a pas encore communiqué de modalités précises concernant les recours possibles pour les personnes affectées par ces annulations. De nombreux Togolais, notamment les étudiants, hommes d’affaires et familles ayant des attaches aux États-Unis, s’interrogent sur leur avenir.