Lomé Actu, 17 mai 2025 –Le climat politique en Ouganda se tend à l’approche des élections générales de 2026. Le général Muhoozi Kainerugaba, chef des forces de défense ougandaises et fils du président Yoweri Museveni, s’est de nouveau attiré de vives critiques après avoir tenu des propos jugés menaçants à l’égard des électeurs de l’opposition.
Dans des déclarations controversées, il a affirmé qu’il « ciblerait » les citoyens qui voteraient contre son père, allant jusqu’à évoquer leur expulsion du pays. De telles paroles ont été perçues comme une forme manifeste d’intimidation électorale, suscitant l’indignation des défenseurs des droits humains, de la société civile et des partis d’opposition.
Outre ces menaces, le général Kainerugaba a récemment imposé une mesure rétrograde au sein des forces armées : l’obligation pour les femmes militaires de défiler en jupe, interdisant ainsi le port du pantalon. Cette décision, largement critiquée, est considérée comme une atteinte à l’égalité des genres dans les rangs de l’armée.
Connu pour ses prises de parole polémiques sur les réseaux sociaux, Muhoozi Kainerugaba ne cesse d’alimenter les inquiétudes sur ses ambitions politiques et sur le risque de dérive autoritaire à l’approche des élections. Plusieurs observateurs estiment que ses déclarations pourraient s’inscrire dans une stratégie de dissuasion et de répression visant à museler l’opposition et à verrouiller le processus électoral au profit du régime en place.