Lomé Actu, 4 février 2025 – L’Alliance Fleuve Congo décrète un cessez-le-feu pour des raisons humanitaires à Goma, alors que les présidents rwandais et congolais se préparent à un sommet régional en Tanzanie.
L’Alliance Fleuve Congo a annoncé un cessez-le-feu dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) à partir de mardi, suite à des raisons humanitaires. Le groupe armé M23, au cœur de cette coalition, a pris le contrôle de la ville de Goma la semaine dernière, aggravant la situation déjà fragile de la région.
Le cessez-le-feu intervient à un moment critique, alors que les présidents rwandais, Paul Kagame, et congolais, Félix Tshisekedi, ont confirmé leur participation à un sommet régional qui se tiendra en Tanzanie ce week-end. Ce sommet visera à discuter du conflit qui secoue l’est de la RDC et des solutions possibles pour stabiliser la situation.
L’Alliance Fleuve Congo, dominée par le mouvement rebelle M23, a vraisemblablement décrété un cessez-le-feu, mais sans l’intention de prendre davantage de territoires, en particulier Bukavu. L’annonce survient après l’occupation de Goma, une grande ville stratégique du Nord-Kivu, par les rebelles. Cette décision est motivée par des préoccupations humanitaires dans un contexte où les affrontements ont entraîné de lourdes pertes en vies humaines. En cinq jours d’affrontements, plus de 700 personnes ont trouvé la mort et près de 3 000 autres ont été blessées.
Le cessez-le-feu intervient alors que les discussions internationales sur la crise congolaise se multiplient. Le sommet régional de la Tanzanie réunira les présidents rwandais et congolais, avec l’objectif de désamorcer les tensions croissantes entre les deux nations.
La participation du président rwandais, Paul Kagame, à ce sommet est significatif. Les relations entre le Rwanda et la RDC sont marquées par des accusations réciproques. Le Rwanda est régulièrement accusé par la RDC et les Nations Unies de soutenir le groupe armé M23, bien que Kigali nie fermement ces accusations. Cette situation a exacerbé les tensions régionales, rendant l’implication des chefs d’État essentiels pour une question pacifique.
Le sommet rassemblera également les chefs d’État de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) et des communautés régionales comme l’EAC et la SADC. Selon les autorités, cette rencontre sera l’occasion de renforcer les efforts diplomatiques et d’assurer une approche commune face à cette crise humanitaire et sécuritaire qui perdure depuis plusieurs mois.
Les attentes autour de ce sommet sont élevées, avec la population locale espérant que des solutions concrètes et durables seront proposées pour mettre fin à ce conflit dévastateur.
