Lomé Actu, 08 Juin 2025 – Le front citoyen « Touche Pas à Ma Constitution » tire la sonnette d’alarme après une vague d’arrestations survenue à Lomé lors des manifestations des 5 et 6 juin. Le mouvement, qui regroupe partis politiques de l’opposition et organisations de la société civile, dénonce une répression ciblée contre de jeunes manifestants et appelle à leur libération immédiate.
Dans un communiqué diffusé le 7 juin, le front condamne ce qu’il qualifie d’« arrestations arbitraires et massives », perpétrées par les forces de sécurité durant ces mobilisations pacifiques. À l’origine des manifestations : un appel d’artistes togolais de la diaspora pour dénoncer la cherté de la vie, la restriction des libertés et les dérives institutionnelles du pouvoir.
Parmi les personnes interpellées, figurent des figures connues de la société civile et de la jeunesse :
- Bandiagou Damtougiba Bertin, activiste étudiant
- Woamenon Koffivi, militant pour la démocratie locale
- Fowu Akoesso, défenseur des droits humains
- Koundé Gildas, créateur de contenus
- Bikoni Koumayi, sage-femme engagée
- Assiou Désiré, doctorant à la Faculté de pharmacie
- Dr Hounou-Adossi Firmin, médecin et entrepreneur social
« Leur seul crime ? Avoir dit NON à la vie chère, à la mauvaise gouvernance et aux restrictions de nos libertés », déplore le communiqué.
Le front dénonce aussi des arrestations opérées dans des conditions « violentes » et déplore un climat politique tendu depuis la révision constitutionnelle controversée d’avril 2024. Pour lui, ces interpellations visent à étouffer les voix dissidentes.
Un appel est lancé aux familles pour signaler les cas d’arrestation ou de disparition via deux numéros de téléphone. Le front promet enfin de porter l’affaire devant les organisations internationales de défense des droits humains.
Pour l’heure, le gouvernement reste silencieux. Aucune précision officielle n’a été donnée sur le nombre exact de personnes arrêtées ni sur les chefs d’accusation retenus.