(Lomé Actu) – C’était un casse-tête pour des milliers d’étudiants, de commerçants et de familles. Depuis juillet dernier, Washington avait brutalement limité les visas non-immigrants à seulement trois mois et une seule entrée. Une mesure qui a plongé la diaspora et les voyageurs réguliers dans l’incertitude.
Pendant des semaines, les spéculations allaient bon train : quel pays africain allait réussir à négocier la levée de cette sanction diplomatique ? Et surtout, à quel prix ?
La réponse est tombée vendredi soir. Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), l’ambassade des États-Unis a confirmé que ce pays a obtenu le rétablissement des visas longue durée :
- 5 ans de validité avec entrées multiples pour les visas de visiteur B1/B2 ;
- 4 ans de validité pour les visas étudiants F1 ;
- et la restauration de la durée initiale pour toutes les autres catégories de visas non-immigrants.
Le nom de ce pays ? Le Ghana.
Une victoire diplomatique après un compromis migratoire
Derrière ce déblocage se cache un accord sensible. Washington avait reproché à Accra son manque de coopération dans la réadmission des ressortissants expulsés. Après plusieurs mois de tractations, le Ghana a accepté d’accueillir ses migrants déboutés de l’asile. En contrepartie, les États-Unis ont levé leurs restrictions.
Une respiration pour les voyageurs
Cette annonce est un soulagement pour les milliers de Ghanéens qui avaient vu leurs projets d’études ou de voyage bouleversés par la règle des 3 mois. Elle redonne aussi de l’élan aux échanges commerciaux et aux mobilités familiales entre Accra et Washington.
Reste une question en suspens : ce précédent ghanéen pourrait-il inspirer d’autres pays africains confrontés à des tensions similaires avec les États-Unis ?
