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Sénat : 61 membres dont 20 nommés par Faure Gnassingbé, voici tous les détails

Sénat : 61 membres dont 20 nommés par Faure Gnassingbé, voici tous les détails

Lomé ACtu, 11 décembre 2024 – Pour la première fois dans l’histoire du Togo, un Sénat verra le jour, avec une élection au suffrage universel indirect prévue pour le 2 février 2025. La création de cette institution s’inscrit dans la transition vers la Ve République, amorcée par la promulgation de la nouvelle constitution en mai 2024. Les récents textes publiés au journal officiel apportent davantage de détails sur cette nouvelle structure.

Le Sénat, qui se réunira deux fois par an en avril et en octobre pour des sessions ordinaires de trois mois, comptera 61 membres. Parmi eux, 41 seront élus pour un mandat de six ans par des conseillers régionaux et locaux, tandis que les 20 autres seront nommés directement par le président Faure Gnassingbé. Les sénatoriales auront lieu dans 39 circonscriptions, avec des critères stricts pour les candidats, notamment un âge minimum de 35 ans, la jouissance des droits civils et politiques, et une résidence d’au moins six mois sur le territoire togolais.

L’opposition dans l’incertitude

La participation de l’opposition à ce scrutin reste incertaine. Plusieurs partis politiques débattent de leur stratégie, notamment après avoir contesté les résultats des législatives qui ont donné au parti au pouvoir, UNIR, une écrasante majorité avec 108 députés sur 113. Le FDR de Paul Apevon exprime des doutes sur l’intérêt de participer à une élection sans garantie de transparence. De leur côté, l’ANC et la DMP rappellent qu’UNIR détient la majorité des grands électeurs, rendant l’issue du vote prévisible.

Un projet critiqué par la société civile

Des mouvements comme Touche pas à ma constitution, opposés à la réforme constitutionnelle de cette année, dénoncent ces élections sénatoriales qu’ils qualifient de pure formalité. Selon eux, elles ne répondent pas aux attentes réelles des Togolais, mais servent plutôt à renforcer le contrôle du pouvoir en place.

Ce scrutin marque néanmoins une étape clé dans la transformation institutionnelle du pays, même si son acceptation reste un sujet de débat.

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