(Lomé Actu) – À la prison civile de Lomé, la situation d’Abdoul Aziz Goma, détenu politique condamné à dix ans de prison, alarme les défenseurs des droits humains. Depuis le 27 août 2025, il observe une grève de la faim, dénonçant des « tortures », des « traitements inhumains » et un « procès sans preuves ».
Condamné le 3 février 2025 par la cour d’assises, Goma affirme avoir été jugé sans éléments matériels et dans des conditions « profondément injustes ». Dans une lettre ouverte adressée au Président Faure Gnassingbé, il dénonce la détérioration de son état de santé, marqué par la perte totale de l’usage de ses jambes à la suite de sévices subis en détention.
Il évoque également la disparition de son codétenu Karrou Wawim, condamné malgré son état critique et décédé le 7 février 2025 après son hospitalisation : « Sa mort tragique témoigne des conséquences humaines dramatiques de l’inaction et du mépris des droits humains ».
Dans sa lettre, Goma demande :
- la libération de tous les détenus politiques,
- la révision immédiate des procès,
- la fin des actes de torture,
- et l’amélioration des conditions de détention.
« Je suis prêt à mourir pour défendre cette vérité, mais je suis encore plus prêt à vivre si cette vérité triomphe », conclut-il.
Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été communiquée par les autorités togolaises.