Au Togo, en ces temps de festivité, la consommation de bière, whisky, le sodabi et les boissons en sachet augmente. Le fléau affecte davantage les plus pauvres, qui se rabattent sur ses sachets d’origine et de composition douteuses.
Au Togo, le whisky se vend aux pauvres… en sachet. Depuis trop longtemps le vénérable breuvage se refusait aux classes faibles, trop cher pour la part la plus démunie. L’injustice est désormais réparée. Les petites poches de plastique transparent s’arrachent à bas prix sur les étals. L’emballage vante souvent des bienfaits pour la santé.
Une consommation excessive ou habituelle peut avoir des conséquences graves. Si une consommation modérée d’alcool est souvent considérée comme socialement acceptable, son impact sur le bien-être physique et mental des hommes est important et multiforme.
Des effets à court terme comme une altération du jugement. Des risques à long terme comme les maladies du foie et les problèmes cardiovasculaires. L’alcool et la santé des hommes présentent un éventail de défis qui ne doivent pas être ignorés.
Dans le pays, il n’existe pas de centre de désintoxication et il y a trop peu de spécialistes pour prendre efficacement en charge les cas. Les rares médecins semblent bien trop occupés à soigner les maladies plus « sérieuses ». Pour la société, l’alcoolique est le seul responsable de ses maux. Quelques-uns reprochent au gouvernement d’avoir fait preuve d’une mansuétude excessive dans la libéralisation de la vente d’alcool.
Le gouvernement fait de son mieux contre l’alcool frelaté
Le gouvernement a bien tenté d’interdire la consommation d’alcool frelaté. Mais les actions n’ont pour l’heure pas fait reculer le fléau. Les populations sont confrontées au marketing agressif des sociétés qui produisent et distribuent ces spiritueux en sachet. Des produits dont la composition est incertaine et l’origine douteuse.
Si les breuvages en question ont tous l’apparence du whisky ou du bon vin, ils sont loin d’en avoir les qualités. Rien sur l’emballage de certains sachets n’indique les ingrédients utilisés ni comment il a été distillé. De plus, les petits sachets sont faciles à cacher, ce qui les rend particulièrement tentants pour les écoliers.
Au Togo, l’industrie brassicole se porte bien, très bien meme. En dépit d’une petite hausse du prix de la bière, la demande n’arrête pas de progresser, et la concurrence est féroce entre les deux brasseurs opérant dans le pays.
Si, pour le moment, l’État se contente de réguler le secteur et n’a pas encore fait de la lutte contre l’alcoolisme une priorité, face à la progression du fléau, des campagnes de sensibilisation pour susciter un changement du comportement chez les consommateurs sont lancées de temps en temps.
Des dizaines de milliers de décès par an dans le monde, sont attribués à l’alcool frelaté. Vigilance.