Lomé Actu, 10 juillet 2025 – Des organisations de la société civile (OSC), des partis politiques et de simples citoyens annoncent un deuil national en mémoire des jeunes togolais morts lors des manifestations du 26, 27 et 28 juin derniers à Lomé du 11 au 14 juillet prochain.
Derrière cette mobilisation, une conviction : « la vie des Togolais est sacrée ». C’est le leitmotiv de ceux qui, dans un communiqué conjoint, dénoncent « la banalisation de la vie humaine et la violence d’État » devenue, selon eux, « la seule réponse face aux revendications pacifiques d’un peuple en quête de justice, de dignité et de liberté ».
Dans la déclaration lue par un collectif d’OSC et de formations politiques de l’opposition, l’indignation est profonde : « Nous refusons de continuer à vivre dans un pays où l’on tue parce qu’on pense, parce qu’on espère, parce qu’on marche ». Les signataires rappellent que le drame de juin 2025 n’est pas une première. Il s’inscrit dans une longue litanie de violences politiques qui jalonnent l’histoire contemporaine du pays.
Le texte fait mémoire de David Ahlonko Bruce, disparu en 1994, de Tavio Amorin, figure panafricaniste assassinée en 1992, mais aussi de nombreux enfants tués ces dix dernières années Anselme Sinandare, Douti Sinalengue, Rachad Agrignan-Maman, Abdoulaye Yacoubou, Joseph Zoumekey, Moufidou Idrissou, Nawa Ino Tchakondo. « Tous assassinés par la brutalité de la dictature togolaise », indique le communiqué lu par Prof David Ekue Dosseh, responsable du Front citoyen Togo Debout.