Lomé Actu, 27 mai 2025 –La Conférence des Évêques du Togo (CET) a exprimé lundi son inquiétude face à l’évolution de la situation sociopolitique du pays. Dans un message, les évêques catholiques ont dénoncé une nouvelle fois l’adoption querellée de la Constitution du 06 mai 2024 marquant le passage à la Ve République. Ils appellent à un dialogue sincère entre tous les acteurs politiques pour éviter le risque que le pays court.
Pour la CET, l’Église ne peut vivre sans le souffle de l’Esprit, soulignant que chaque citoyen est appelé à être « un canal de cette présence divine dans le monde ». Les hommes de Dieu affirment ainsi puiser leur parole dans l’écoute attentive des signes des temps et des ressentis du peuple togolais.
Une inquiétude déjà exprimée en mars 2024
Les évêques catholiques ont tenu à rappeler qu’en mars 2024, ils avaient attiré l’attention des autorités sur le projet de révision constitutionnelle, jugé précipité et sans réelle consultation populaire.
« Nous avons appelé avec responsabilité et dans un esprit de paix, le chef de l’État à surseoir à la promulgation », précisent-ils. Mais ces appels sont restés lettre morte.
Le 3 mai 2025, le Togo est officiellement passé à la Ve République. Une transition politique majeure opérée dans un contexte de forte crispation, de lourdeur dans les cœurs et de frustration générale provoquée par des conditions de vie précaires, selon le message de la CET.
Un appel particulier est lancé aux fidèles catholiques pour intensifier les prières, notamment à travers une neuvaine préparatoire à la Pentecôte du 30 mai au 7 juin 2025, pour la justice, la dignité et le respect des droits de tous les citoyens.