Lomé Actu, 12 mai 2025 –Invitée dimanche sur une radio privée, Myriam Dossou d’Almeida, vice-présidente de l’Assemblée nationale et cadre du parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR), a exprimé le souhait de voir des figures issues de l’opposition intégrer le prochain gouvernement.
Elle a rappelé que cette pratique n’est pas nouvelle au Togo : « Il y en a toujours eu, ne l’oubliez pas », a-t-elle souligné, évoquant la présence récurrente de membres de l’opposition au sein des gouvernements depuis 2005. Selon elle, cela reflète la volonté du président du Conseil, Faure Gnassingbé, de gouverner dans un esprit d’ouverture.
Cependant, cette démarche inclusive se heurte souvent à des réticences de la part de l’opposition elle-même. « À chaque fois qu’un opposant accepte d’entrer au gouvernement pour faire valoir ses compétences, il est rejeté et critiqué par les siens », a déploré Mme Dossou d’Almeida.
Elle a réaffirmé l’engagement du parti UNIR à rester ouvert, non seulement aux membres de l’opposition, mais également aux indépendants et à toute personne jugée compétente. « C’est peut-être cela notre force : savoir nous ouvrir, écouter ceux qui ne pensent pas comme nous », a-t-elle déclaré.
Ce gouvernement à venir, premier de la Cinquième République, devrait poursuivre les réformes en cours et accélérer les efforts visant à améliorer les conditions de vie des Togolais. Mais la responsable politique prévient : « Il n’y aura pas de baguette magique ». Elle appelle à une vision de long terme, centrée sur la consolidation démocratique, la paix sociale, et surtout, l’investissement dans l’éducation et la formation pour autonomiser les citoyens et favoriser un développement durable du pays.