Lomé Actu, 17 mai 2025 –Le ministère des Mines et des Ressources énergétiques a annoncé le 15 mai une hausse des tarifs de l’électricité, motivée par le besoin urgent de stabiliser les finances de la CEET. Dans un communiqué, le ministère a listé les raisons qui ont motivé cet état des faits.
Dans le cadre de sa vision pour un accès universel à l’électricité d’ici 2030, avec 50 % de production locale issue des énergies renouvelables, l’État togolais engage une réforme tarifaire modérée de l’électricité. Depuis plus de 10 ans, la demande en électricité a fortement augmenté, portée par, le développement des infrastructures, l’électrification rurale via l’AT2ER, les politiques d’accès facilité pour les ménages.
La vraie cause : Un déséquilibre dangereux
Depuis 2011, le prix de l’électricité payé par les usagers est resté figé, alors que le coût réel de production a explosé (145 F/kWh en 2024), la CEET la revend à perte (102 F/kWh), l’État a dû couvrir le déficit chaque année avec l’argent public.
Ce que fait l’État depuis 2020
- +56 milliards de FCFA injectés pour garantir le service,
- Crédit de 40 milliards FCFA obtenu avec garantie d’État pour payer les dettes de la CEET,
- Déploiement de l’AT2ER pour accélérer l’électrification rurale.
Mais tout cela ne suffit plus. Il faut une solution durable. Cette hausse vise à rééquilibrer les finances de la CEET, à réduire les coupures, à améliorer la qualité du service et à soutenir les investissements dans la production locale, notamment solaire et hydraulique. Elle permettra également de poursuivre l’extension du réseau vers les zones encore non électrifiées.
Cet ajustement se veut juste et solidaire : les ménages les plus modestes, soit environ 1,5 million de foyers, continueront de bénéficier d’une réduction de 30 % sur leur tarif. Les ménages à revenus moyens verront une hausse modérée, tandis que les grands consommateurs contribueront davantage, tout en préservant leur compétitivité.