(Lomé Actu) – Quelques semaines seulement après le scandale de sextape qui a bouleversé l’opinion publique togolaise, une nouvelle affaire vient une fois de plus secouer les réseaux sociaux. Cette fois, c’est un “Bizzi” — une rencontre tarifée entre une géreuse de bizzi et son client — qui a viré au cauchemar, donnant lieu à des vidéos devenues virales sur TikTok et WhatsApp.
Une querelle qui tourne au scandale
La scène se déroule à Djagblé, en périphérie de Lomé. Dans les vidéos largement partagées, une jeune femme réclame avec insistance 20 000 F CFA à un jeune homme identifié comme Dodzi, après un rapport sexuel. Celui-ci nie avoir accepté de payer, affirmant avoir cru à une relation amoureuse.
Dodzi raconte avoir rencontré la jeune femme dans un bar. Après quelques consommations payées et une nouvelle rencontre, il accepte de l’accompagner dans une auberge. C’est là que la dispute éclate : la femme réclame ses 20 000 F CFA, lui refuse de payer. L’échange houleux est filmé à son insu et partagé sur les réseaux.
Du différend au chantage
Pour calmer la situation, des témoins auraient proposé un compromis à 10 000 F, rejeté par la jeune femme. Finalement, Dodzi lui remet 12 000 F CFA, promettant le reste par Flooz. Mais le lendemain, il découvre que la scène est déjà diffusée en ligne.
Selon ses dires, la jeune femme lui aurait ensuite affirmé que son “frère” connaissait l’auteur de la vidéo et exigeait désormais 30 000 F CFA pour supprimer les images, pourtant déjà massivement partagées. Dans un message vocal, elle menace même de porter plainte s’il refuse de payer.
Une partie de la séquence vidéo disponible sur TikTok
Un phénomène inquiétant
Au-delà de cette affaire individuelle, ce scandale met en lumière deux réalités préoccupantes : la banalisation de la prostitution à travers les réseaux sociaux et l’utilisation de ces plateformes comme armes de chantage numérique. Les adolescents, largement présents sur TikTok, sont exposés à des contenus qui échappent à tout contrôle.
Ce nouvel épisode intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par la récente affaire de sextape qui avait profondément choqué la société togolaise. Deux scandales en si peu de temps soulèvent une question centrale : comment endiguer la prolifération de ces dérives sexuelles et numériques qui fragilisent la jeunesse et exposent la vie privée de citoyens à la vindicte publique ?
Entre sextapes et Bizzi, le Togo semble désormais confronté à un phénomène social qui appelle une réaction urgente des autorités et de la société civile.
