Lomé Actu, 11 décembre 2024 – Le gouvernement burkinabé a officiellement réceptionné ses premières barres d’or obtenues à partir du traitement de résidus miniers, communément appelés “charbon fin”, précédemment délaissés sur le site d’Essakane.
Ces barres, d’un poids total de 93,197 kilogrammes, proviennent de 142,37 tonnes de résidus miniers traités par l’usine locale Golden Hand SA. Elles ont été remises au ministère de l’Économie ce mardi à Ouagadougou, en présence du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, qui a représenté le président de la transition, Ibrahim Traoré.
Une exploitation locale pour une richesse nationale
Selon le Premier ministre, cette initiative incarne la volonté du gouvernement de favoriser une exploitation locale des ressources minières pour stimuler le développement socio-économique durable. Il a également annoncé que plus de 298 tonnes supplémentaires de résidus seraient traitées pour accroître les réserves d’or du pays.
L’usine Golden Hand SA, située dans la zone industrielle de Kossodo, utilise des technologies modernes et respectueuses de l’environnement pour extraire l’or contenu dans ces résidus. Joachim Marie Emmanuel Tapsoba, directeur général de l’entreprise, a souligné que cette première livraison témoigne de l’engagement du gouvernement envers la population.
Une avancée stratégique pour le Burkina Faso
Avant l’inauguration de cette usine en janvier 2024, le traitement des résidus miniers se faisait à l’étranger, privant le pays d’une partie des bénéfices générés. Désormais, le Burkina Faso mise sur une transformation locale de ses ressources, une démarche saluée par le président Traoré comme une avancée majeure pour la souveraineté économique nationale.
Golden Hand SA, détenue à 40 % par l’État et à 60 % par des investisseurs locaux, représente un exemple de collaboration entre le secteur public et privé pour valoriser les ressources nationales.
En parallèle, la Société nationale des substances précieuses a acquis plus de 13 tonnes d’or entre janvier et août de cette année. Cette dynamique s’inscrit dans un contexte où le Burkina Faso se positionne parmi les principaux producteurs mondiaux d’or, se classant au 15e rang en 2023 avec une production en hausse de 4 %.
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