Lomé Actu, 14 avril 2025— Trois ans après l’entrée en vigueur de la loi visant à protéger les élèves contre les violences à caractère sexuel, les autorités togolaises franchissent un cap : place à la tolérance zéro.
Le ministère des Enseignements primaire et secondaire a récemment enclenché une phase de répression active, ciblant aussi bien les élèves que les enseignants auteurs de tels actes.
Un exemple frappant remonte à mars 2025, dans la région des Plateaux, où plus de 40 élèves ont été sévèrement sanctionnés pour avoir mis enceintes leurs camarades de classe.
« La loi a frappé. Tous les auteurs ont été amenés à répondre de leurs actes », a déclaré Françoise Simala, responsable de la Cellule genre du ministère.
Ce que dit la loi :
- Pédophilie : 10 à 20 ans de prison + 25 à 50 millions FCFA d’amende
- Abus de pouvoir : 1 à 5 ans de prison + même amende
- Grossesse sur une apprenante : 1 à 5 ans de prison + jusqu’à 5 millions FCFA d’amende (peine doublée en cas d’abus d’autorité)
- Viol : 10 à 25 ans de prison, pouvant aller jusqu’à 30 ans si la victime est mineure
Sensibiliser pour prévenir
En parallèle de la répression, le gouvernement continue ses efforts de prévention. Une tournée nationale récemment achevée à Lomé a permis de sensibiliser plus de 30 000 élèves dans 14 préfectures sur leurs droits et les sanctions encourues.
« Nul n’est censé ignorer la loi. L’école doit redevenir un espace de valeurs, d’éthique et de moralité », a souligné Mme Simala, tout en rappelant que la prévention reste la pierre angulaire de la lutte.