Lomé Actu, 06 janvier 2025- Ces dernières semaines, la Chine a enregistré une hausse significative des infections respiratoires causées par le métapneumovirus humain (HMPV). Bien que les autorités assurent qu’il ne représente pas une menace globale comme le COVID-19, le virus suscite des interrogations. Voici ce qu’il faut savoir.
1. Qu’est-ce que le HMPV ?
Le métapneumovirus humain (HMPV) est un virus respiratoire découvert en 2001 aux Pays-Bas. Appartenant à la famille des Paramyxoviridae, il est connu pour provoquer des infections respiratoires aiguës. Des études montrent qu’il circule chez l’humain depuis les années 1950. Ce virus est particulièrement actif en hiver, où il entraîne des symptômes proches de ceux du rhume ou de la grippe.
2. Comment le HMPV se transmet-il ?
Le HMPV se propage par les sécrétions générées lors de la toux ou des éternuements, ainsi que par le contact avec des surfaces contaminées, telles que des poignées de porte ou des jouets. Les principaux symptômes sont la toux, la fièvre, un écoulement nasal et des maux de gorge. Dans certains cas, notamment chez les populations vulnérables, il peut provoquer des bronchites ou des pneumonies.
3. Qui sont les plus vulnérables ?
Bien que le HMPV soit bénin pour la majorité des gens, il peut avoir des conséquences graves pour :
- Les enfants de moins de 5 ans, particulièrement les nourrissons.
- Les personnes âgées, notamment celles vivant en maison de retraite.
- Les personnes immunodéprimées, chez qui les complications respiratoires peuvent être importantes.
4. Un risque de pandémie ?
Les experts sont catégoriques : le HMPV ne présente pas les caractéristiques d’un virus pandémique. “Une pandémie ne peut pas se produire avec un virus déjà connu”, explique Ricardo Teijeiro, infectiologue. Les pics actuels observés en Chine s’inscrivent dans un schéma saisonnier habituel pour les virus respiratoires, amplifié par des co-infections avec d’autres pathogènes comme la grippe ou le virus respiratoire syncytial (VRS).
5. Comment se protéger ?
Les mesures de prévention pour limiter la transmission du HMPV sont simples :
- Rester chez soi en cas de symptômes respiratoires.
- Maintenir une bonne hygiène des mains.
- Couvrir sa bouche et son nez en cas de toux ou d’éternuements.
- Porter un masque dans les lieux publics en cas de maladie.
Ces gestes, adoptés massivement pendant la pandémie de COVID-19, restent efficaces pour réduire la propagation de nombreux virus respiratoires.
Le HMPV, bien que moins préoccupant que le SRAS-CoV-2, mérite une attention particulière, surtout pour protéger les populations les plus vulnérables. La clé réside dans la prévention et l’éducation pour limiter son impact sur la santé publique.