Lomé Actu, 18 décembre 2024. Pour la première fois dans l’histoire de la République française, un ancien chef d’État purgera une peine de prison sous la forme d’une surveillance électronique. Nicolas Sarkozy, reconnu coupable de corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes “Bismuth”, devra porter un bracelet électronique pendant un an.
Voici les éléments clés pour comprendre cette affaire historique.
1. Une affaire déclenchée par des écoutes
L’affaire trouve son origine en 2014. Alors que la justice enquête sur un possible financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, des écoutes téléphoniques révèlent que l’ancien président utilise une ligne secrète sous le nom de “Paul Bismuth”. Sur cette ligne, il s’entretenait discrètement avec son avocat et ami de toujours, Thierry Herzog.
2. Un pacte de corruption
Les conversations interceptées révèlent un pacte frauduleux entre trois protagonistes : Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert, alors premier avocat général à la Cour de cassation. L’objectif ? Obtenir des informations confidentielles sur une procédure en cours concernant les agendas de Sarkozy. En échange, Gilbert Azibert espérait un poste à Monaco, finalement jamais obtenu.
3. Une condamnation confirmée par la Cour de cassation
En 2021, Nicolas Sarkozy est condamné à 3 ans de prison, dont un an ferme à exécuter sous bracelet électronique. Après un premier appel infructueux en 2023, la Cour de cassation a confirmé la peine le mercredi 18 décembre 2024. Cette décision, historique, place Nicolas Sarkozy comme le premier ancien président français à purger une peine de cette maniè
Malgré cette condamnation définitive en France, Nicolas Sarkozy ne compte pas s’arrêter là. Ses avocats ont annoncé leur intention de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). Ils remettent en cause la légitimité des écoutes et dénoncent une atteinte au droit à un procès équitable.
5. Pourquoi Nicolas Sarkozy doit porter un bracelet électronique ?
La Cour de cassation a confirmé la condamnation de Nicolas Sarkozy à un an de prison ferme, mais cette peine sera aménagée. Plutôt que de purger cette peine derrière les barreaux, l’ancien président sera placé sous surveillance électronique. Le port du bracelet électronique lui permet d’exécuter sa peine depuis son domicile, tout en restant sous le contrôle des autorités judiciaires.
Ce dispositif limite sa liberté de mouvement en fixant des horaires stricts pendant lesquels il doit demeurer chez lui. En cas de non-respect, des sanctions plus sévères pourraient être appliquées.
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