Lomé Actu, 24 juillet 2025 – Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a mis fin aux fonctions de la ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Nobuhle Nkabane, après des accusations de désinformation devant le Parlement. Elle aurait induit en erreur les députés sur la désignation des membres du conseil d’administration d’un organisme de formation (SETA).
Dans un bref communiqué, Nkabane a exprimé sa reconnaissance envers le chef de l’État, tout en confirmant son départ. Quelques instants plus tard, la présidence annonçait la nomination de Buti Manamela au poste de ministre, avec Dr Nomusa Dube-Ncube comme adjointe.
La ministre sortante est critiquée pour avoir manqué une audition parlementaire cruciale. Au lieu de s’y présenter, elle a participé à une activité sur les violences basées sur le genre dans une école technique, envoyant une lettre d’excuse de dernière minute – rejetée par la commission.
Des révélations ont par ailleurs soulevé des soupçons de favoritisme dans les nominations au SETA, plusieurs bénéficiaires ayant des liens supposés avec l’ANC, dont le fils du ministre des Ressources minières, Gwede Mantashe. Nkabane affirmait que les choix avaient été faits par un comité indépendant présidé par l’avocat Terry Motau – qui a depuis nié toute implication.
Cette affaire illustre une fois encore les tensions croissantes autour de la transparence et des influences politiques au sein des institutions sud-africaines.