(Lomé Actu ) – Comment protéger l’économie togolaise face aux risques liés aux crypto-monnaies et aux actifs numériques ? La question était au cœur d’un atelier tenu mercredi à Lomé, réunissant régulateurs, acteurs financiers et prestataires de services en actifs virtuels (PSAV).
La rencontre a présenté les résultats du projet de rapport d’évaluation des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (BC/FT) liés aux actifs virtuels. Conduit avec l’appui du GIABA (organe de la CEDEAO contre le blanchiment) et de la Banque mondiale, ce travail marque une étape cruciale dans l’adaptation du cadre légal togolais aux standards internationaux du GAFI (Groupe d’action financière).
Tcha Bignonsi Aquiteme, président de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), a insisté sur l’importance de traduire cette évaluation en actions concrètes : « Les résultats de cette étude ne doivent pas rester lettre morte. Ils doivent servir à renforcer notre législation, améliorer la supervision et sensibiliser tous les acteurs. »
De son côté, Akou Mawussé Adetou Afidenyigba, directrice de cabinet du ministère de l’Économie et des Finances, a souligné la détermination du Togo à consolider les capacités des autorités de supervision, promouvoir la coopération régionale et internationale et accompagner le secteur privé dans la mise en conformité.
Cette initiative vise à positionner le Togo comme un pionnier régional dans la régulation des crypto-actifs, tout en renforçant sa crédibilité financière sur la scène internationale. Elle traduit également la volonté du pays de se prémunir contre les risques liés au financement du terrorisme et aux crimes organisés, dans un contexte où l’usage des monnaies virtuelles connaît une forte expansion en Afrique de l’Ouest.