Lomé Actu, 13 décembre 2024 – Le président camerounais Paul Biya, en poste depuis des décennies, serait dans l’incapacité de diriger efficacement, selon les récentes déclarations de Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence.
Ce dernier a affirmé que Paul Biya ne serait plus en état physique et mental de présider des instances cruciales comme le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Cette situation, bien connue des cercles politiques et judiciaires, aurait de lourdes conséquences sur le fonctionnement de l’administration camerounaise.
D’après les révélations relayées par plusieurs sources, le chef de l’État serait dans l’incapacité de signer des décrets majeurs depuis plusieurs années, limitant son intervention à des décisions secondaires. Par exemple, la gestion de dossiers essentiels, tels que l’intégration des promotions d’auditeurs de justice diplômés de l’Enam, a été laissée en suspens. Beaucoup de ces diplômés se retrouvent aujourd’hui sans affectation et contraints de se reconvertir dans des activités précaires pour survivre, allant jusqu’à conduire des motos-taxis ou vendre des beignets.
Ferdinand Ngoh Ngoh, surnommé « l’homme à la punk », aurait également indiqué que le président Biya, à travers des « très hautes instructions », aurait demandé de traiter les diplômés de l’Enam comme s’ils n’avaient pas obtenu leurs certifications, une mesure qui contredirait les textes régissant la magistrature au Cameroun. Cette décision, perçue par certains comme une tentative de contourner les procédures légales, suscite de vives critiques au sein de la sphère judiciaire.
En toile de fond, des tensions internes se dessinent, notamment entre Ngoh Ngoh et le garde des Sceaux, Laurent Esso, alors que des enjeux politiques liés à la gestion de la magistrature se profilent avant 2025. Ces événements soulignent un affaiblissement apparent de la présidence, nourrissant les spéculations sur la capacité de Paul Biya à exercer pleinement ses fonctions.
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