Lomé Actu, 11 décembre 2024 – La police sud-coréenne a perquisitionné le bureau du président Yoon Suk Yeol dans le cadre d’une enquête sur son imposition controversée de la loi martiale la semaine dernière, une décision qui a déclenché des protestations massives à travers le pays.
Selon l’agence Yonhap, les autorités cherchent à recueillir des preuves concernant ce décret, qui n’a duré que six heures. Le mandat de perquisition désigne Yoon comme suspect, ciblant notamment le bureau présidentiel, la salle des réunions du cabinet, et le Service de sécurité présidentielle.
Une décision controversée et des protestations
Lors d’une annonce télévisée surprise, Yoon avait justifié l’instauration de la loi martiale en accusant le Parti démocrate, principal parti d’opposition, de préparer une « rébellion » et d’être complaisant envers la Corée du Nord. Cependant, cette mesure a été rapidement levée après un vote unanime du parlement pour l’annuler et face à une vague de manifestations.
Des milliers de citoyens sont descendus dans la rue pour dénoncer cette action, tandis que le Parti démocrate, majoritaire au parlement, a déposé une motion d’impeachment contre le président. Bien que Yoon ait échappé de justesse à la destitution samedi grâce au boycott du vote par son propre parti, les critiques persistent.
Un climat politique tendu
En plus de la perquisition au bureau présidentiel, des raids ont été menés dans les bureaux de la police métropolitaine de Séoul et au sein des Gardes de l’Assemblée nationale. Plusieurs responsables, dont l’ancien ministre de la Défense Kim Yong-hyun, ont été arrêtés.
Malgré les appels à sa démission, Yoon reste en poste et tente de stabiliser l’environnement politique en confiant cette mission à son parti, le Parti du pouvoir populaire. Cependant, la tension demeure élevée, avec une fracture profonde entre les élus et une population en colère.