Lomé Actu, 11 décembre 2024 – L’Arabie Saoudite a été désignée hôte de la Coupe du Monde 2034, une annonce attendue, car aucun autre pays n’a soumis de candidature. Ce choix suscite une controverse majeure, notamment en raison des préoccupations soulevées par des groupes de défense des droits humains. Ces derniers dénoncent des abus envers les travailleurs migrants, des restrictions sur la liberté d’expression et des violations des droits des minorités, notamment des femmes et des communautés LGBTQ+.
Des ambitions sportives et économiques
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la vision saoudienne 2030, une stratégie visant à diversifier l’économie du pays sous l’impulsion du prince héritier Mohammed ben Salmane. Outre des investissements massifs dans divers sports, le royaume prévoit la construction ou la rénovation de 11 stades et de 185 000 chambres d’hôtel pour accueillir l’événement. Cependant, des organisations comme Human Rights Watch accusent le gouvernement de se servir du sport pour redorer son image internationale, une stratégie souvent qualifiée de “sportswashing”.
Appels à des réformes concrètes
Des groupes comme Amnesty International et Human Rights Watch exhortent la FIFA à conditionner l’organisation de la Coupe du Monde à des réformes significatives en matière de droits humains. Malgré des engagements de la part du gouvernement saoudien et une évaluation des risques humains qualifiée de “modérée” par la FIFA, de nombreuses voix s’élèvent pour demander une surveillance indépendante des progrès réalisés. Sans ces garanties, la Coupe du Monde 2034 pourrait, selon les critiques, aggraver les abus existants plutôt que de conduire à des changements positifs.
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